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Comment j’ai brisé la sédentarité


Que ce soit en plein air, dans un gym ou à la piscine, j’aime bouger : ça me donne de l’énergie, me motive et ça me permet aussi de clarifier certaines idées, faire le point, me recentrer sur moi-même… M’entrainer, c'est mon mode de vie. Néanmoins, ça n’a pas toujours été le cas.

Avant l’âge de 16 ans, je ne pratiquais aucune activité physique, mais je ne dis bien AUCUNE. J’étais complètement sédentaire : j’adorais les jeux vidéos, la lecture et le dessin. Ces loisirs ont permis de développer certaines de mes aptitudes mais ils avaient tous en commun d’impliquer peu d’activité physique. À l’école, je détestais les cours d’éducation physique et en plus, j’étais toujours la dernière choisie lorsqu’il fallait former des équipes.

Vers la mi-adolescence, un tournant est survenu dans ma vie et je me suis mise à bouger. J'avais décidé que c'était assez et que les choses devaient changer. Personne ne m'a incité, demandé ou obligé. Tout est venu de moi-même : j'étais prête à faire le saut.

Au début, c’était principalement de la marche, du vélo et du plein air. Rien d’intense puisque j’avais un surpoids important, mais je bougeais et c’était ÇA l’important. Petit à petit, je me suis mise à apprécier la sensation de sentir mon corps se mouvoir, mon cœur battre fort dans ma poitrine, mes muscles se dégourdir. L’hiver, ma marche/jogging et mes sorties de vélo devenaient des randonnées de ski de fond ou de raquettes. Étant originaire de la Gaspésie, j’avais des champs à perte de vue et des boisés accessibles en sortant de la maison. J’allais passer des après-midi en pleine nature, admirant les paysages et songeant à mes projets d’avenir. Je m’adonnais à mes activités physiques en solitaire : je pouvais partir quand je voulais et où je voulais et autant longtemps que je voulais. Ma motivation interne était très forte. Le poids sur la balance descendait et stagnait parfois mais ce n’était pas là ma source principale de motivation. J’aimais bouger et je le faisais pour MOI. Pas pour faire comme les autres, pour suivre une tendance ou pour plaire à certaines personnes. J’avais 17 ans et je voulais me sentir mieux dans ma peau, être en meilleure santé et accomplir mes rêves. Par ailleurs, j’ai été choyée d’avoir une famille qui m’a beaucoup soutenue dans mes démarches et m’a toujours encouragée. Je les remercie.

Au fil du temps, je me suis mise à essayer d’autres types d’activités physiques, comme la danse et la musculation. Pour ce qui est de la danse, j’ai pratiqué le baladi assidument pendant au moins 4-5 ans, j’adorais ça. En ce qui concerne la musculation, je me suis fait faire mon premier plan d’entrainement à la maison (car j’habitais un peu loin d’un gym et m’y rendre fréquemment aurait été un casse-tête). C’est à ce moment que j’ai eu une révélation pour ce type d’entrainement ! Bon, ce n’était pas l’entrainement du siècle, mais pour la débutante que j’étais, c’était parfait. Je m’étais équipé de quelques poids libres, un tapis d’entrainement et un gros ballon rouge. Trois fois par semaine, je m’entrainais religieusement dans le sous-sol de la maison familiale. Et c’est là que j’ai eu le plus de progrès au niveau de ma santé et de ma silhouette. J’aimais ça, j’étais motivée : je venais de découvrir une passion.

Par la suite, j’ai débuté mes études au cégep dans ma région. À cette époque, j’ai continué à m’entrainer à la maison malgré mon horaire chargé. Je faisais aussi beaucoup de plein air les soirées et fins de semaine. L’air pur, la nature, la tranquillité. L’important pour moi était de faire des activités qui me plaisaient.

Deux ans plus tard, ce fut l’entrée à l’Université. Ayant passée de l’UQAR à Rimouski à l’Université Laval, j’ai continué à être active. L’activité physique était incrustée à mon mode de vie. Durant mes premières années universitaires, j’étais comme une nomade des sports : je me promenais d'un style d'entraînement à un autre, je voulais découvrir de nouvelles façons de bouger. Yoga, natation, cours de groupe, tai chi, jogging, cardio-militaire… j’ai essayé une grande variété d’activités physiques offertes à l’université ou à proximité de chez-moi. J’étais assoiffée de découvertes et de variété. Néanmoins, l’entrainement en salle demeurait ma toile de fond et ce que j’appréciais le plus.

Et puis, vers la fin de mon baccalauréat en nutrition, j’ai décidé d’essayer le Crossfit, la nouvelle tendance en l’entrainement. De l'entrainement intense, des poids plus lourds, des défis: j'avais envie d'essayer ! Je m’y suis donc rendue avec une amie qui voulait aussi s’initier. Je me souviens de mon premier cours : nous avons fait entre autres des squats avec une barre et des poids (une barbell). C’était la première fois que je mettais aussi lourd pour effectuer un tel mouvement, 85 lbs au total, si je me souviens bien. La forme de mon squat était loin d’être parfaite mais je sortais de ma zone de confort. J’étais déstabilisée mais j’adorais ça. Je me souviens même de mon sentiment d’appréhension à la vue des escaliers à la sortie du gym. J’en ai eu pour quelques jours à avoir les jambes en compote ! Ce fut ainsi la naissance d'une crossfiteuse.

il y a environ 4 ans

Février 2016

J’ai pratiqué le Crossfit conjointement avec de l’entrainement en salle durant environ deux ans, jusqu’en 2014, où j’ai découvert le powerlifting (la dynamophilie en français). Pour ceux qui ne connaissent pas ce sport, il s’agit d’un sport de force qui mesure la force absolue en soulevant le plus de poids que l’on est capable pour une répétition. Cela consiste, comme l'haltérophilie, à lever des barres, mais s'en distingue par ses mouvements techniquement plus basiques, où les charges sont plus lourdes et où l'amplitude est plus réduite. Le powerlifting consiste à exécuter 3 mouvements: flexion de jambe (squat), développé couché (bench press) et le soulevé de terre (deadlift). J’ai même fais une compétition en Nouvelle-Écosse au printemps 2015 où j’ai remporté la première place dans ma catégorie de poids ainsi que toutes catégories confondues chez les femmes. Je peux affirmer que cela a contribué à me donner la piqure pour ce sport qui me permet de me dépasser, de compétitionner contre moi-même pour être plus forte à chaque fois ! En l'espace de trois ans, ma charge maximale au deadlift est passée de 265 lbs (120,45 kg) à 365 lbs (165,9 kg). Quant à mes charges maximales aux autres levés, j'ai atteint 290 lbs (131,8 kg) au squat et 160 lbs (72,7 kg) au bench press.

À l’heure actuelle, c’est le powerlifting qui modèle la majorité de mes entrainements et j’y combine de la musculation/entrainement en salle. De temps à autre, j’y ajoute diverses activités cardiovasculaires, comme le jogging, le vélo ou le plein air pour ajouter de la variété et garder mon cœur en santé. Je m’entraine avec mon copain et je ne fais jamais un entrainement par obligation ou pour plaire : je m’entraine pour MOI parce que j’aime ça.

Lorsque je reviens en arrière à l'époque où j’ai commencé à bouger vers mes 16 ans, je n’aurais jamais cru me rendre où j’en suis. En ce sens, en ayant moi-même combattu la sédentarité, je suis passée par ce chemin qui n’est pas des plus faciles. Mais croyez-moi, lorsque vous trouvez une activité physique qui vous rend heureux, de bonne humeur et qui vous donne le sentiment de vous accomplir : vous venez de décrocher le gros lot ! Toutefois, il ne suffit pas que de s'y mettre mais aussi il faut maintenir cette nouvelle habitude. Envisager votre pratique d'activité physique à long terme : d’ici un an, cinq ans, dix ans. Comment visualisez-vous votre cheminement ? Quels objectifs aimeriez-vous atteindre ?

En ce sens, l'activité physique ne doit pas être considérée comme quelque chose de temporaire. Bouger, c'est un contrat que l'on signe pour la vie.

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